Nous voici à présent dans l'île du Nord pour 18 jours. Au programme plages paradisiaques, volcans et amis. Notre voyage commence par la découverte des deux péninsules au nord de l'île. 
La première : la baie des îles et son petit village pittoresque de Russell. Nous ne nous y attarderons pas, direction plus à l'est dans la baie de Coromandel pour y retrouver des plages paradisiaques. Notre arrivée sur la péninsule est immortalisée par notre premier fish and chip au "wholesale fisherie" dans la ville de Thames. Un petit port charmant et surtout un poisson fraîchement pêché que nous avons dégusté et savouré tant il était moelleux. Nous sommes en compagnie de nos amis les mouettes qui ne nous quittent plus. Nous avons d'ailleurs à ce sujet entamé une analyse "socioanimalière" tant leur comportement est surprenant et surtout divertissant lors de nos repas.
La route pour rejoindre la ville de coromandel vaut à elle seule le détour. Les couleurs en cette fin de journée y font ressortir la beauté des paysages. Nous sommes un peu décontenancés par le passage du froid au chaud. On enlève les gortex pour renfiler nos maillots de bain pour quelque "plouf". On s'y fera rapidement quand même ! La baie regorge de crique. La "cathedrale cove", la plus connue est entourée de falaise avec un sable blanc. Plus nous avançons dans notre voyage plus nous comprenons pourquoi de nombreux films sont tournés en nouvelle Zélande. A quelques kilomètres de là se trouve également une plage bien connue des touristes, il s'agit de la hot water beach. Elle porte bien son nom car lorsque vous creusez un trou avec une pelle vous pouvez obtenir des jacuzzis naturels allant jusqu'à une température de 70 degré. Du coup ça creuse ça creuse et ça creuse, au petit bonheur la chance, parfois trop chaud, parfois trop froid. 
Pour la petite histoire il s'agit de source chaude liée à une explosion volcanique à 2km sous terre. Après ces magnifiques plages de sable blanc nous nous dirigeons vers une toute autre atmosphère, celle des mines. A la base il s'agissait d'une petite promenade de fin de journée. Ça n'a pas tout à fait été le cas. On a été frappés par notre visite sous terre dans les gorges de karangahake : pas de lumière, pas d'indication, livrés à nous même, avec comme unique conseil à l'entrée "lampes torches conseillées". Un vrai voyage dans le temps entre ces tunnels souterrains sans lumière et ce long tunnel d'un kilomètre.
Notre fin de soirée se passera en musique, nous étions au bon endroit, au bon moment, nous avons pu assister à un spectacle traditionnel local non pas de la culture maori mais de la culture kiwi (écossais) dans la ville de Paeroa.

Le lendemain matin nous découvrons le site de "wai o tapu" proche de la ville de Rotorua connue pour ses eaux thermales. Dans cette ville cela fume un peu partout : dans les parcs, au loin de les collines, lors de travaux sur la route, dans les bouches dégoût.
Wai o tapu ou bienvenue sur la lune, le paysage est lunaire, odeur de souffre, couleurs arc en ciel, geysers, eaux boueuses en ébullition. Un parc qui vaut vraiment le détour ! Nous n'avions jamais vu pareil endroit auparavant même dans nos livres de géographie. 

Une météo capricieuse dans les jours qui viennent nous contraignent de modifier quelque peu notre itinéraire en direction des volcans pour aller apprécier les waitamo cave. Une bonne idée puisque nous avons vécu une expérience unique.
La visite de grotte de vers luisants ou bien en anglais glowstorm cave. Il n'en existe que très peu dans le monde. Il y en a en Australie, Tasmanie et une grotte en Alabama aux États Unis.
Nous allons essayer de vous décrire ou plutôt "transmettre" cette visite. Imaginez-vous être dans le noir le plus complet, ajoutez à cela le bruit du clapotis de l'eau et lever les yeux vers "le ciel". Ouvrez les yeux, vous découvrez alors un ciel de centaine et millier de petites étoiles bleus, le spectacle est magique. Les photos n'étaient pas autorisées mais notre deuxième visite de grotte nous a permis de faire quelque photo de vers luisants. La deuxième visite  était davantage celle d'une grotte composée de stalactite, stalagmite et "colonne" (le fait que les stalactites rejoignent les stalagmites). L'endroit ressemblait à un véritable labyrinthe composé de salles toutes plus étonnantes les unes que les autres. Nous étions à plus de 60 mètres sous terre. Ces grottes datent du temps des maoris. Dans la croyance maoris les esprits défunts rejoignaient les entrailles de ces grottes. La sonorité qui en ressort est exceptionnelle. L'un des guides maoris nous à d'ailleurs chanter un chant de leur coutume, un moment solennel. Une journée qui s'achève donc sur une note culturelle très forte. Demain nous guetterons le ciel pour savoir si l'ascension du mont taranaki est envisageable. 
Après avoir attendu que les 170 km de vent au sommet du mont Taranaki diminue nous nous sommes lancés dans son ascension. Je lance à Julien durant le début de notre marche, il semble tout doux, tout rond à gravir. A cela Julien me répond tu verras en haut si il est toujours aussi doux. Qu'est ce que je n'avais pas dit. J'ai  pesté à la montée mais je crois que j'ai encore plus ronchonné à la descente tant ce pierrier était glissant, pas d'appui et juste horrible à monter. Julien  dans son élément, reste face à la pente, sans sort avec aisance, vive les années de pratique de ski. Nous sommes donc passé de 985m à 2600m en ayant pour décors végétation puis gravier puis rocher puis neige puis le saint graal : le sommet ! Une belle récompense une fois arrivée en haut. Durant toute l'ascension nous avions pour "spectacle" supplémentaire un hélicoptère au dessus de nos têtes faisant les allers et retour pour transporter le matériel en haut du volcan. Nous avons eu de la chance le temps dégagé nous permet d'avoir une vue fabuleuse. Au loin le mont tongarino et la ville de New Plymouth puis beaucoup plus au loin, on aperçoit le mont Cook, sur l'île du sud. Nous redescendons, enfin glissons pour ma part pour lors du retour décider au vue d'une météo incertaine d'aller tenir notre promesse à régis et Margaux. Nous leurs avions promis de faire la photo du mont taranaki (que nous pouvons observer sur les cartes postales) depuis "pouakai tams". La météo ne leur avait pas permis de la faire. Nous avions comme challenge supplémentaire, sauter tous les deux sur la photo. Après 19km de marche et 1600 de dénivelé positif nous sommes donc repartis pour 10 km et 1000 m de dénivelé supplémentaire. Nous n'étions pas certain d'arriver à faire la fameuse photo, le soleil jouant à cache cache avec les nuages. En sortant du Bush nous apercevons le mont Taranaki dégagé, on souffle de soulagement, nous n'avons pas fait la montée au quasi pas de course pour rien. Nous réalisons nos photos, elles sont comme sur les cartes postales. Margaux, Régis elle est pour vous cette photo ! Puis nous repartons en direction de la voiture. Une journée qui s'achève par 30 km de marche et quelques 2700 m de dénivelé positif. Une douche chaude, un camping pour la nuit, un bon repas au chaud et une bonne nuit de sommeil seront les bienvenus. 

Quelques jours sont passés et nous les avons bien ressentis lors de la montée du Ruapehu ! Oui, oui, les délicieuses pizzas du pomodoro, les bières, les apéros et les bouteilles de vins partagés avec Daisy et Lucas sans oublier Jean-Pierre, et la découverte de la jolie ville festive de Wellington avec Émile et Martin, des amis d'enfance que l'on remercie de tout cœur (ça à fait du bien de vous voir), nous ont quelque peu ralenti lors de l'ascension du Ruapehu. Malgré tout, ça valait le coup, à l'arrivée, une vue plongeante sur un lac bleu pâle, opaque, faisant penser à de la lessive, superbe cadeau. Il ne fallait pas non plus exagérer, le début du Ruapehu est accessible en télésiège, alors à la descente, une fois l'ouverture des remontées nous demandons discrètement si il y a pas une place pour nous. La personne sur place nous souffle qu'elle veut bien nous faire une faveur car une autre personne qui souhaitait redescendre n'est pas à l'aise et souhaite être accompagnée. Du coup, ni une, ni deux, on se dévoue ;) Sympa la descente !

Le lendemain, nous mettons le réveil pour ce qui est connu comme la plus belle randonnée de la Nouvelle Zélande, la tongariro Apline Crossing. Il s'agit d'un allée simple de 19 kilomètres autour des massifs volcaniques, le retour en navette pour 35$ par personne. Comme dit Laury, quand on a pas de sous, on a des jambes, alors c'est parti pour l'aller-retour. Les marcheurs sont nombreux, nous ne y sommes pas habitué mais quel paysage, encore jamais vu jusqu'à présent, noir, rouge, des roches volcaniques fument, on se sent tout petit face à cette nature qui bouillonne sous nos pieds. On sent l'activité volcanique récente des différents cratères. Nous avions déjà repéré les zones de sécurité sur le Ruapehu connu pour être l'un des volcans les plus actif au monde, nous sommes prêts à courir. Petite touche géoculturelle, le central plateau où nous nous trouvons est la superposition de la plaque tectonique pacifique avec celle de la plaque indo-australienne à 85km sous terre. 
La matinée fut d'une belle intensité avec un retour en trottinant, alors quoi de mieux qu'un spa naturel en pleine nature en fin de journée. Le dos au chaud sous la cascade d'eau thermale, les jambes aux frais dans la rivière où se jette la cascade, parfait !

Le lendemain après une bonne nuit de sommeil le long de la rivière, nous nous rendons aux Huka falls, une cascade d'eau où se déverse 200 000 litres d'eau par seconde, l'équivalent d'une piscine olympique ! Contrairement à la veille, impossible d'y mettre un orteil, le courant est impressionnant ! 
La suite de notre journée s'annonce toute aussi belle, nous partons à la découverte de la ville de Taupo, une ville balnéaire tournée vers le sport en plein air, dans quelques jours s'y tiendra l'Ironman. Nous nous demandons, à quand le tour du monde des Ironman ? Une prochaine fois ! Nous partons à la découverte des carving rocks Maori, des sculptures dessinées dans une falaise sur le lac, c'est bluffant et magnifique vu du voilier dans lequel nous naviguons. Au retour le bateau gîte, toutes les voiles sont dehors, on adore. 

La Nouvelle Zélande, c'est fini, ces 28 jours sont passés à une vitesse impressionnante mais si il y a bien un pays à visiter pour ces paysages c'est celui-ci, ce sentiment est ressenti de tous là-bas. 
L'île du sud pour nous se résume à un "waouuuh" à chaque virage, à chaque sommet, des randonnées qui resterons gravées dans nos mémoires. Le nord est pour nous la découverte d'une activité géothermique que nous ne reverrons peut être jamais ailleurs, des couleurs et des odeurs marquantes et imprégnantes.
Quel voyage ! Maintenant, on change de continent, direction l'Amérique du sud.