Après l'agitation de la ville, retour dans l'immensité de "mère nature". 

Nous arrivons après 23h de bus dans le désert d'Atacama. Il faut savoir qu'au Chili les bus sont plutôt très confortables. Vous avez le choix entre trois types de bus : des bus normaux, des bus semi-allongé et des bus en position couchette. Ils ont la télévision et offrent quelques snacks durant le voyage. 
Il est 6h du matin nous voilà arrivés dans la ville de San Pedro de Atacama. Nous avions parié sur un nouvel Hotel qui venait de voir le jour. Nous marchons donc en direction du Chil Hotel tenu par Leonardo plus familièrement appelé Léo. Autour de nous : le désert, des maisons en briques rouges et ces deux volcans au forme conique parfaite : le licancabur et le lascar. 
Léo nous retrouve en vélo. Nous sommes ces premiers clients, il nous bichonne. Une tasse de café avalée, une douche bien méritée et nous voilà d'attaque pour visiter la ville avec Léo. Il nous donne des conseils, astuces. Il a vécu ici pendant près de dix ans. La ville n'a plus de secret pour lui. C'est un bonheur de pouvoir profiter de son expérience. Ni une ni deux à 16h notre première excursion nous attend avec la découverte de la vallée de la lune et de la vallée de la mort. Des paysages lunaires, comme nous n'en avions jamais vu, des formations rocheuses qui parfois nous rappellent Ayers rocks, ce rocher sorti de nul part, en Australie. Les paysages nous rappellent à quel point nous nous trouvons sur de forte zone sismique. Sur un mes image, nous apercevons du sel, le désert et des sommets enneigés à 6000 mètres d'altitude.
Nous apprécierons le couché de soleil sur le mirador de la vallée de la mort. 
Retour au bercail, une bonne portion de pâte avalée et une bonne nuit de sommeil nous attend. 
Le lendemain nous avions réservé des vélos pour découvrir sur les conseils de Léo les petits villages de terres aux alentours. Nous partons donc à la découverte de ce désert, et quel désert ! Rapidement la sensation de soif se fait sentir et avec elle cette impression de boire mais de ne pas être hydratés. 
Nous traversons donc de petits villages notamment celui de Solor puis mettons le cap vers la laguna Cejar, une lagune de sel. 
Après plus de 20km de vélo nous arrivons devant la barrière. A l'entrée est indiquée 15 000 pesos par personne ce qui équivaut à 21 euro. Nous qui avions l'habitude de crapahuter et visiter les sites naturels gratuitement en Nouvelle Zélande et Australie, ici tout est payant. Julien en tant que bon commercial tente une négociation, rien n'y fera. La dame de l'entrée nous donnera gentillement comme cadeau le guide de cette lagune.  
Nous repartons donc un peu déçu mais le voyage était tout de même très beau. 
Le lendemain nous décidons de nous reposer un peu. L'altitude nous fatigue nous sommes à San Pedro de Atacama à 2800 m au dessus de la mer. Dans deux jours nous partons pour la Bolivie en 4x4 pendant trois jours, place donc au repos. 

Départ pour la Bolivie à 7h30, un minibus passe nous chercher, nous voilà partis.
Petite dédicace à Laurent qui deviendra notre compagnon de route pendant tout le trajet mais voyage qui a bien failli mal commencer lorsque a peine montée dans le bus, il me lance en me voyant passer : "encore une qui n'a rien compris, elle vient en tong". 
Cette phrase est un peu mytique. Laurent s'est retrouvé un peu perplexe lorsque je lui ai répondu un peu sèchement "ne vous en faites pas pour moi mes speedcross sont dans mon sac". L'aventure pouvait alors commencer, Laurent en ferais partie !

Nous n'avions pas particulièrement décidé d'aller en Bolivie mais au fur et à mesure des rencontres que nous faisons, nous nous laissons séduire, et nous avons bien fait. 
Les paysages sont époustouflants, tous plus beaux les uns que les autres. Rapidement nous atteignons des altitudes avoisinant les 5000 mètres. L'oxygène se fait plus rare, les maux de tête apparaissent chez les uns et les autres et Ruben notre guide distribue des feuilles de coca. Julien s'en sors bien, moi un peu moins, il est difficile de faire un effort physique à cette attitude. Après avoir passé la frontière bolivienne à Hito Cajón nous entrons dans la région du Lipez qui nous offre des lagunes bien différentes : la laguna bianca, laguna verde. Nous traverserons le désert de Dali puis les geysers sol de manana pour arrivés enfin de journée sur la laguna Colorada. Les flamands roses se comptent par centaines mais il est difficile de les approcher.
 
Vers 19h, nous arrivons dans une petite auberge isolée. Le confort est rudimentaire. Nous sommes bien en Bolivie :) 
Julien n'attendra pas le souper du soir, il traîne une grippe depuis une semaine et les maux de tête font leur apparition, nous sommes à une altitude de 3800 mètres à présent. Une bonne nuit de sommeil fera le plus grand bien.

Le lendemain nous découvrons la "football cup", le vertigineux canyon et la laguna Nera, splendide. Les lamas et flamand rose nous accompagneront durant tout notre voyage. Que la nature est belle !
On se sent seul au monde, paisible, loin de tout, des moments de sérénité que l'on voudrait "capturer" à jamais.

Le lendemain, réveil à 4h30 direction le salar de uyuni à 3 650m d'altitude. Nous y passerons toute la journée. Le salar s'étend sur près de 10 582 km2, il s'agit du plus grand désert de sel au monde.
Le levé du soleil sur ce désert de sel est unique. L'horizon n'a plus de limite et les couleurs du jour très vive.
Notre petit déjeuner dans le musée de sel nous marquera également. Nous nous y arrêtons pour faire des photos et jouer avec les perspectives. 
Une fin de road trip comme nous les aimons, un voyage que nous recommandons sans hésiter.

Nous recommandons également quelques jours de repos après cette expédition. L'altitude fatigue beaucoup et sans s'en rendre compte. Nous partons donc nous reposer dans la ville de Sucré, capitale constitutionnelle de la Bolivie. La capitale administrative étant la Paz.