Cuzco est un peu le Rome de l'Amérique du Sud, des églises, des places, des arcades. Nous comprenons mieux pourquoi toutes ces personnes qui nous ont parlées du Pérou adoraient cette ville. 
Après la Bolivie, nous sommes dans un premier temps surpris par les touristes nombreux dans cette ville, nous n'étions plus habitués. Mais qui dit touriste, dit aussi des boutiques et des restaurants ! Et là, nous avons retrouvé notre bonheur, pas 
forcément les spécialités locales telles que le cochon d'inde mais une superbe brasserie à la parisienne le long d'une rue piétonne avec la vue sur une église, des Churros fourrés au Dulce de leche et une crêperie "La bohème" que l'on recommande à 10000%. A nous la crêpe au Nutella !

Mais la ville de Cuzco, c'est aussi le point de départ de nombreuses excursions et treks.

Nous commencerons par la Rainbow Mountain.
A l'origine il s'agit d'une montagne de toutes les couleurs et la traduction est la montagne arc en ciel. Nous n'en serons rien. 
Partis à 5h du matin avec un tour organisé nous ne commençons l'ascension qu'à 9h. Le temps est dégagé, il fait bon. Le terrain est gras, il faut sauter d'un pas sur l'autre pour éviter flaque et boue. Cela aurait du nous mettre la puce à l'oreille. 
Nous commençons notre marche. Pour ceux qui ne souhaite pas marcher de petits chevaux ou mules sont mis à disposition des touristes. Les Brésiliens du groupe ne se feront pas prier la randonnée monte à 5200 m d'altitude et au vu du terrain, cela ne sera pas de tout repos.
Vers 10h30 le temps commence à se couvrir. Il nous reste encore plus de la moitié du chemin à parcourir. Quelques minutes plus tard, il commence à pleuvoir. La brune et cette pluie incessante ne nous quitteront plus. Arrivés au sommet frigorifiés nous ne pourrons rien voir des couleurs si belles observées sur les photos. Nous resterons une quinzaine de minutes en haut de la montagne pour ensuite redescendre. 
Pour ne rien vous cacher ce ne fut pas la sortie collective que nous avons le plus appréciée. Pour ne pas dire détester puisque les mules qui marchent abîment tous les sols et rendent la randonnée impraticable pour ceux qui montent à pied. Dommage. On ne peut pas avoir toujours les meilleures conditions climatiques. Nous regarderons donc les photos pour imaginer les belles couleurs de cette montagne. 

Mais Cuzco pour nous, c'était principalement le départ pour le Macchu Piccu.
Lorsque nous avons commencé à regarder les treks qu'il était possible de faire aux alentours, deux sont de suite sortis du lot. Il y avait l'Inca Trail et le Salkantay. Les deux treks permettaient de rejoindre le saint graal en marchant pendant quatre à cinq jours. On voulait à tout prix emprunter un chemin Incas et nous retrouver dans la montagne et au milieu de la nature. Pour des raisons financières notre choix se porta sur le trek de 5 jours de Salkantay. L'Inca Trail ne pouvait se faire qu'accompagner d'une guide en revanche le trek que nous avons choisi se faisait en toute autonomie. 
Après avoir acheté un rechau, ( c'est la vie le rechau ;) de quoi se substanter pendant quatre jours avant notre arrivée à agua caliente, des gants, un pull chaud et un collant chaud pour Julien, nous voilà partis à l'aventure. 
Dès notre arrivée dans la petite bourgade de Mollepata, nous faisons la rencontre d'un couple de français David et Audrey qui voyage depuis 8 mois et avec qui nous ferons tout le trek. Nous voilà donc en chemin. La météo étudiée avec soin par tous les quatres, ne devrait pas être trop mauvaise durant le voyage. 
Première journée, une route assez simple, nous faisons connaissance avec Audrey et David mais nos deux sacs bien chargés se font rapidement sentir sur nos épaules. Nous n'étions plus habitués à marcher avec nos sacs chargés. D'ordinaire ils sont soit dans le coffre de la voiture soit dans l'auberge et nos marches se font en toute légèreté. Après 4h30 de marche nous arrivons au premier camps de base. Il est 15h30. Nous sommes fatigués. Nous planterons la tente dans un décors de rêve entre les montagnes et loin du chahut des autres touristes effectuant également ce trek mais de façon organisée. La nuit s'annonce très fraîche. Nous avalons une soupe chaude, des noodles ( les noodles aussi c'est la vie ;) et à 18h30 nous partons rejoindre Morphée. 
La nuit fut froide et humide. La tente est trempée. On avale un café chaud et nous voilà en route pour la journée la plus difficile puisque nous passons le col à 4600m. Les sacs semblent moins lourds ou les épaules se sont habituées. Le rythme est bon et la petite troupe va bien. Nous montons rapidement en altitude, nous sommes désormais bien acclimatés. Après le sommet du Huayna Potosi et la rainbaw mountain a 5200 m d'altitude, le passage du col à 4600m se fait sans difficulté. Audrey a des nausées et cela semble plus difficile. Nous ralentissons le pas, les feuilles de coca tentent de faire leur effet. Arrivés en haut, nous avalons quelques barres de céréales puis bifurquons sur la droite voir le lac un peu plus loin. Il est bleu turquoise, tout comme nous avions pu en apercevoir en nouvelle Zélande. L'après midi se consacrera à 1900 mètres de descente pour arriver au deuxième camp de base beaucoup plus aménagé que la veille. C'est le grand luxe car après avoir bien transpiré, en traversant la forêt quelque peu verdoyante et humide, une douche nous attend moyennant 10 soles. Nous négocions deux douches pour le même prix et nous voilà tout beau, tout neuf. Nous pouvons glisser notre tente sous un abris en paille, cette nuit sera moins fraîche que la nuit dernière. Nous nous retrouvons avec tous les groupes de touristes, nous voyons défiler leur repas, les cuisiniers qui s'affèrent, les desserts, le café...
On fait un peu pitié avec nos réchaud et nos soupes si bien qu'ils finissent par nous offrir des pop corn :) c'est du vrai camping géranium ça !
Notre deuxième journée s'achève donc après 9h de marche. Nous n'aurons pas besoin de berceuse. 

Troisième jours de marche.... Elle sera pluvieuse pendant quatre heures. Ce fut long... Les pieds font flip flop et malgré les ponchos, les vêtements sont mouillés. On accélère le pas, on baisse la tête en attendant que cela passe. Arrivés vers midi on se trouve un abris au sec et les garçons auront le droit à deux plats bien garnis pour le déjeuner. Ils ont bien fait de prendre des forces parce qu'en fin de journée nous nous sommes stopper dans notre marche parce qu'un pont menace de s'écrouler et les autorités sont formelles, nous ne pouvons emprunter le chemin de l'Inca pour continuer notre marche. Il nous faudra passer par une autre route tout comme le matin pour éviter éboulement de terrain et situation dangereuse. David tenait absolument a aller voir les ruines situer à plus de deux heures de marche. Audrey et moi capitulons. Nous avons repéré un petit endroit bien sympathique pour boire un café. Julien décide d'accompagner David. Il est plus de 16h ils partent en courant pour revenir avant la nuit tomber. Les deux groupes se séparent. Audrey et moi allons chercher un endroit pour planter nos tentes. Nous retrouvons notre garde forestier qui nous avait demandé de rebrousser chemin. Il nous autorise à camper gratuitement sur son terrain et nous propose d'aller boire un café chez sa sœur. 
On se dépêche, l'idée d'un moment posé nous enchante. 
Il faut savoir que sur ce début de chemin de l'Incas, nous avons rencontré des péruviens tous plus gentils les uns que les autres. Deux femmes nous parlent de leur culture de café, de leur plantation de Huka (patate douce), de tomate, de fruit de la passion, de banane, le tout accompagné par des dégustations. Un moment de partage unique qui nous laissera un souvenir très fort durant ce trek. 
Revenons à notre café, Audrey et moi sommes assises en fasse de la montagne et nous nous faisons bichonner par Paulina qui nous ramène du Huka et des beignets de banane pour accompagner ce délicieux café. On regarde l'heure, les garçons ne devraient plus tarder de revenir. Paulina nous propose de revenir lorsqu'ils seront redescendus de leur périple. Nous retournons au tente et les garçons arriveront quelques minutes plus tard, trempés de sueur, essoufflés après 1h30 de course avec beaucoup de dénivelé. De là haut, ils nous expliquent qu'ils pouvaient admirer le Macchu Piccu de loin.
Nous retournons chez Paulina, l'idée de manger chaud et déguster du Huka donnent au garçon un regain d'énergie. Nous passerons la soirée en compagnie de toute la famille de Paulina. Une super soirée. Paulina nous a proposé en partant, de venir prendre le petit déjeuner le lendemain et de la voir faire la torréfaction de son café arabica. Nous sautons sur l'occasion le rendez-vous est pris. Le lendemain à 6h nous regardons Paulina faire la torréfaction de ces grains de café ramassés quelques mois auparavant non loin de sa maison. Nous avons regarder toutes les étapes : depuis sa marmite en fonte jusqu'à dans notre tasse de café. Passionnant. Nous dégustons notre café il a une saveur différente de nos autres cafés. Moment unique!
Le quatrième jour fut moins sportif que les autres jours. Ne pouvant continuer sur le chemin de l'Inca mais par la route nous décidons de prendre un collectivo (bus) pour rejoindre la ville de Santa Thérèsa ou se trouvent des eaux termales naturelles. On aura fait nos touristes jusqu'au bout ce jour là puisque nous passerons près de deux heures dans d'immenses piscines chauffées naturellement dans un décor plutôt très sympas entourés par les montagnes. Maillot de bain rangé nous arriverons après 2h de marche le long de la ligne de chemin de fer à Agua Caliente, la ville qui se trouve au pied du Macchu Piccu ou une nuit de confort nous attend. 
Réveil à 4h du matin, petit déjeuner à 4h30 nous manquons notre rendez-vous de 5h avec Audrey et David qui dormaient en camping. Nous nous lançons dans l'ascension des marches pour tenter de les rejoindre à l'entrée du Macchu Piccu qui ouvre ses portes à 6h le matin. Il faut compter une heure, il est 5h25 nous sommes vraiment en retard. Nous serons en haut, dégoulinant de sueur, après 35 minutes de montée sportive. 
La file d'attente est déjà formée, pas de visuel de nos acolytes, nous ne les reverrons pas. Avec pas moins de 500 visiteurs par jour, le Macchu Piccu est un lieu très visité. Il est 6h10 nous sommes à l'intérieur du Macchu Piccu. L'émotion est palpable, j'ai une forte pensée pour mon papa qui rêve de venir un jour au Pérou. 
Le soleil n'est pas encore levé nous nous dirigeons vers la porte du soleil. 
La vue de la haut est tout simplement magnifique. On savoure, on en prend plein les yeux, on regarde ses ruines et terrasses si parfaitement construites. 
Nous profitons de quelques explications données par des guide parlant le français. C'est très intéressant ! 600 personnes vivaient en haut de cette montagne et lorsqu'ils ont construit se village ils n'ont touchés à rien. Ils ont fortifié et construis leurs maisons, leurs terrasses, leur temple, à l'aide de pierre en granite. Les lamas font le show. L'endroit est rempli d'histoire.
Nous repartons vers 11h le temps de faire le chemin un sens inverse. Un bus nous attend à hydroélectrica pour 14h30.
Notre trek s'achève par la découverte du Macchu Piccu. Le Trail de l'Inca à la différence du Salkantay arrive dans l'enceinte même du Macchu par la porte du soleil.
Nous repartons riche de cette découverte mais aussi des ces moments de partage avec la population locale.